mercredi 3 février 2016

Nicaraguita...

Je crois que nous sommes tous tombés en amour avec cette chanson. Alors un lien sur l'une des interprétations les plus senties et spontanées, me paraît nécessaire.
Ça provient du site de "Spirale" et il y a là, en prime, des explications utiles...

Spirale: "Nicaragua, Nicaraguita..."

PERO AHORA QUE TE CONOZCO, NICARAGUA...
YO TE QUIERO MUCHO MÁS









Un autre petit blog, aujourd'hui, pour vous dire que la semaine écoulée a été aussi la semaine des "bibittes". Je ne voulais pas en parler avant de peur d'inquiéter les gens demeurés ici mais tout au fil des jours, on aurait dit que ces bestioles s'accumulaient et se multipliaient...
Un scorpion trouvé sur un patio avec sa douzaine de bébés, une couleuvre noire et grise rencontrée en plein milieu du chemin, des araignées inquiétantes dans les douches, quatre chats parcourant le site de l'auberge pour essayer de s'infiltrer sur nos chaises et même dans nos chambres, des moustiques piqueurs comme des B-52, des crabes s'infiltrant sous nos marches d'escaliers sans compter la raie qui a harponné notre Lucie nationale dans la mer, ce qui lui a valu une visite à la clinique de San Juan, un peu de morphine et plusieurs soins de nos vaillantes infirmières... La neige et le froid ont quand même du bon quand on voit le tout sous cet aspect.


mardi 2 février 2016

Cela me fait tout drôle d'écrire ce dernier message, peut-être, dans le confort de mon "chez-nous", à Victo.
Nous sommes arrivés un peu passé minuit, ce 2 février 2016... À quelques minutes près, nous revenions tel que prévu le 1er février. De petits changements au programme et à l'horaire en sont en partie responsables.
Hier, on peut dire, avec un peu d'humour, que nous avons déjeuné au Nicaragua, presque dîné au Mexique, soupé au-dessus des États-Unis et dormi au Québec dans notre maison. L'arrêt à Cancun était pour refaire le plein de carburant de l'avion : la température élevée (34 ou 35 degrés) au décollage, l'avion qui était complet et le poids des bagages et des passagers a fait en sorte que le vol a dû se faire en 2 temps.
Tout comme pour notre dernier jour à Nandaime, le dernier jour à San Juan en fût intense. Je pense que tous et chacun voulaient faire le plein, une dernière fois, de cette clarté et de cette chaleur que nous avons connues, de tous ces bruits d'oiseaux et de celui du vent dans les feuilles des arbres, des couleurs de toutes ces fleurs nous entourant... et aussi, et surtout, du sourire et de la simplicité et de l'authenticité de ces gens du Nicaragua qui semblent tant aimer leur pays malgré les conditions souvent difficiles dans lesquelles ils se retrouvent.
Le bus du Centre Oscar-Romero est venu nous chercher hier matin pour nous emmener à l'aéroport. Le conducteur ainsi qu'Erling, l'artiste, et Carlos, le cultivé, étaient présents et ce fût encore une fois des embrassades à ne plus finir... Avec les travailleurs aussi de Casa Maderas, serveurs, femmes de chambres, propriétaires... Je sens qu'ils ont aimé et apprécié les GPS en folie et que ces derniers le leur ont bien rendu.
J'ai personnellement adoré le Nicaragua et j'ai beaucoup aimé le travail que nous avons tous été y faire. Je ramène des centaines de photos dans ma caméra mais aussi des milliers d'images dans ma tête, plus belles les unes que les autres. Je sais que la situation des enfants ne changera pas du jour au lendemain parce qu'une quinzaine d'abuelos et abuelas du Québec y ont été de passage quelques jours mais, comme le disaient si bien certains, j'ai vraiment le sentiment d'y avoir amené une petite goutte d'eau et une petite graine qui feront peut-être une petite différence dans quelques jours, quelques mois ou quelques années. Pour une première fois, je suis revenu de voyage avec un sentiment de devoir accompli et l'âme sereine.
On pourrait se demander où est la justice, dans ce monde... Pourquoi tant d'inégalités? Pourquoi la violence faite aux enfants et aux femmes, surtout? Tout comme pour la guerre et la famine, c'est un peu utopique de se dire qu'on pourra tout faire disparaître cela... mais je pense que tous les petits gestes posés ici et là peuvent peut-être contribuer à atténuer et même changer les choses tranquillement...






Il me reste en mémoire tous ces sourires et ces accolades de la centaine d'enfants que nous avons accueillis... Ces souvenirs seront imprimés dans ma tête... dans nos têtes, pour toujours.

Invitation à changer son regard

(... intro...)
Nous sommes mardi matin de retour du Nicaragua.
Je suis fébrile ce matin.
(2 cafés, c'est déjà une bonne raison...).
Mais je suis fébrile surtout parce que j'ai peur de pas y arriver... Arriver à vous communiquer ce qui m'arrive ce matin.  Mais je me dois de le faire. Soyez indulgents, je vous en prie. Faites un effort pour tenter de découvrir l'essence de mon message à travers mon charabia...
Fini l'intro, je me lance...

(... introduction..)
Je crois que mon regard a changé! Voilà ce que je veux vous dire.
(Wow! Bravo! Tu vas pourvoir te passer de tes lunettes de presbyte!!!)
Et j'aimerais, cher lecteur, qu'il vous arrive la même chose. C'est la partie invitation du message!
(et donc un développement en deux volets...)

(partie des yeux changés...)
Du moins, c'était très clair, hier soir quand j'ai traversé le seuil de notre porte. Normalement, c'est l'immense plaisir de retrouver mon confort qui domine. Là, c'était un profond sentiment d'injustice qui m'a envahi.
Pourquoi moi? Pourquoi nous?

Et c'est pareil ce matin.
En allant chercher du lait, avec mon vieux bazou, je me dis que c'est drôlement mieux qu'une voiture à cheval!
(Bon! faudra bien que je le change un de ces quatre!)
En sirotant mon café dans la verrière baignée de soleil, je pense à ma petite chambre sombre de Nandaïmé où je ne pouvait me déplacer sans me cogner sur un meuble, une valise, une toilette...
(ou Lorraine)
Je me dis: "Ce n'est pas juste".
En pensant à ma prof d'espagnol qui, à 37 ans doit vivre chez belle maman en promiscuité avec toute la belle famille!
Je me dis: "Ce n'est pas juste".

Je crois que mon regard a changé.
Quand dans cette grande maison, nos trajectoires se croisent Lorraine et moi, on a juste envie de se faire un gros câlin!
(..ajoutés ici ce que vous voulez...)
Dans cet élan, il n'y a  pas de "Oui, mais..."; il n'y a pas de vieilles rancunes; il n'y a pas de lignes écrites en caractères minuscules au bas du contrat. Il y a juste deux être humains qui ont la chance de se voir avec des yeux clairs...
Ce matin, j'aimerais aussi faire des gros câlins à tous ceux que j'aime.
Et à vous tous, mes compagnons de voyage si "humains".

J'ai perdu huit livres.
(Merveilleux je me sens plus beau!)
J'ai changé mon regard!
(Bravo! Je me sens plus heureux.)

Tout cela, c'est grâce à ce projet au Nicaragua où nous avons été plus que des touristes. Nous nous sommes investis avec beaucoup d'énergie et d'enthousiasme. Avec aussi humilité et sincérité, je crois, en nous inscrivant dans les grands objectifs du Centre de Nandaïmé. C'est cette attitude qui nous a ouvert les yeux et qui nous a changés.

Pourvu que ça dure!
Je sais que ce sera difficile de garder cette clarté de vue, cette santé de l'âme.
Il faudra que je m'y mette chaque jour. N'est-ce pas encore plus important que sa condition physique?

(...partie invitation...)
Et à vous tous qui me lisez.
(si vous êtes encore là???).
Je crois sincèrement qu'on peut tous changer son regard...pour un regard plus juste , un regard plus humain.

Si "changer votre regard" vous intéresse, prenez contact avec nous.
Faites nous signe pour un "compromiso" (engagement) de 2 semaines seulement.
Si vous avez 5 minutes, je vous en parlerai pendant 5 minutes; si vous avez une heure, je vous en parlerai pendant une heure. Si vous avez une journée, je vous donnerai plein de détails et vous aurai mille raisons de participer à ce projet.

****
(Oui, je sais! Vous n'avez jamais rien lu d'aussi éclaté! Les spécialistes en éducation appelle ça "simultané". Mais bon, on peut pas tout changé!)
(... et non, je ne met rien dans mon café!)
(...vous avez compris que les parties en italiques sont pour vous montrer que je suis aussi capable d'une pensée structurée!!!...et séquentielle, comme disent les spécialistes..)


****
Quelques proverbes...
Des sages qui ont compris, bien avant moi, bien avant nous...

"A quoi sert de voyager si tu t'emmènes avec toi ? C'est d’âme qu'il faut changer, non de climat."(Sénèque)
"Qui n'a pas quitté son pays est plein de préjugés."(Carlo Goldoni)
"On voyage pour changer, non de lieu, mais d'idées."(H. Taine)
"Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux."(Marcel Proust)

dimanche 31 janvier 2016

Merci de cette cure aérobique!

Nous allons bientôt fermer nos valises et quitter ce décor ensoleillé et magnifique du Nicaragua. Un décor chargé d'une telle force vitale. C'est entouré de hautes haies de Bougainvilliers et du chant puissant et coloré de la ménate que je pense à mon pays de neige et de poudrerie.
Retour au froid mais surtout dans l'opulent confort bourgeois qui est notre lot à tous.
J'ai raté quelques sorties de ski de fond mais j'ai eu droit à un super traitement aérobique.
Une bouffée d'oxygène pour le cœur et l'intelligence. Une bouffée d'humanité.
*** Merci aux enfants de Nandaime pour leurs sourires, leur entrain et l'affection qu'ils nous ont donné.
*** Merci à nos amis, animateurs, du centre Oscar Romero d'être si courageux et persévérants.
*** Merci à mes amis, abuelas y abuelo, de votre engagement si entier et de votre enthousiasme. Vous répandez la bonne humeur sur votre passage. C'est un bonheur de vous accompagner.

samedi 30 janvier 2016

Jeudi soir, nous avons appris qu'un resto à San Juan présentait un spectacle de chansons et de danses folkloriques et nous avons donc décidé, la gang de GPS, d'aller y prendre notre souper ensemble.
Nous sommes donc montés à 16 (incluant le chauffeur) dans la van de l'auberge et nous voilà partis pour la "ville", San Juan del Sur étant situé à une dizaine de kilomètres de notre endroit.
Il faut dire que le tourisme commence à arriver ici et qu'il est bel et bien rendu dans cette petite localité.
À partir d'ici, je ne parle que pour moi , les opinions et les goûts étant bien différents d'une personne à l'autre.
Nous nous sommes fait "agressés" tout de suite en débarquant du car par des vendeurs de toutes sortes : vendeurs de bijoux surtout, de babioles diverses, d'objets tressés... Certaines du groupe en ont tout de même profité pour acheter quelques souvenirs à leurs proches ou à leurs petits- enfants puisque j'avoue que la marchandise n'est pas très chère, surtout aorès un peu de marchandage.
Vint ensuite le souper au resto "El Timón", réputé pour ses poissons et fruits de mer, d'après les gens d'ici. Réputation fondée d'après Célyne et moi. Moi, j'y suis allé avec les queues de langoustes grillées, elle avec une assiette de crevettes grillées aussi, à l'ail. Tout simplement délicieux... Incluant l'apéro et les quelques bouteilles de vin accompagnant le tout, il faut dire que c'était bombance à notre table, comme partout ailleurs dans le resto. Pour ici, il s'agit probablement d'un gros contraste puisque nous avons croisé ou aperçu nombre de gens, jusqu'ici, qui n'auront peut-étre jamais la chance de faire la "fête" de cette façon. Mais là est tout le dilemne de cette petite planète "Terre" où la "justice" ne semble pas régner à beaucoup d'endroits.
Une "grosse" (excusez l'expression mais c'est la seule qui me vient pour l'instant) madame qui servait d'animatrice a ensuite fait lever l'assemblée en présentant les musiciens, excellents, et une troupe de danseurs habillés de costumes plus éclatants les uns que les autres. Elle nous a présenté, nous, les "abuelos et abuelas" venus du Canada afin de faire un peu d'aide humanitaire en plus de présenter d'autres groupes venus ici en vacances ou pour le travail.. Il semblait y avoir des gens de partout puisqu'elle a nommé une cinquantaine de pays, d'ici à la Russie, en passant par l'Amérique, l'Europe, l'Asie ou l'Afrique... Devinez qui a crié le plus fort et avec le plus d'entrain... Eh oui, les GPS du Québec....
Les filles du groupe et notre "jefe" J.P. ont ensuite passé presque tout le reste de la soirée sur la piste de danse, s'éclatant comme de vrais gamins parfois... Une est même tombée sur la piste, une autre s'est faite demandée à danser par le "professeur"... ça "swingait la compagnie dans la boîte à bois", je vous en passe un papier. L'expression folklorique québécoise "domino, les femmes ont chaud" n'a jamais été aussi vraie... Quand la navette est venue nous chercher à 22h30, la plupart étaient encore en train d'user leurs souliers... et même leurs pieds puisque certaines les avaient même enlevés.
Ouf que les gens ont fait "sortir le méchant", expression que j'emploie de la bonne façon.
À part cela, tout baigne dans l'huile... La chaleur est au rendez-vous, le soleil aussi... et même le vent qui a soufflé très, très fort à plusieurs reprises, cette semaine. Lorsqu'on est à l'intérieur, il souffle parfois si fort qu'on a un peu l'impression qu'il y a une tempête à l'extérieur. Par contre, comme il est chaud, il rend la température plus supportable puisqu'il n'a toujours pas fait en dessous des 30 degrés, sauf la nuit ou c'est la grosse froidure à 23 ou 24... Misère!





jeudi 28 janvier 2016


J'ai pu retrouver une photo de "Casa Maderas", le site où nous passons cette semaine de vacances... Grosse misère noire, comme vous pouvez le constater...

mercredi 27 janvier 2016

C'est notre 3e journée à "Casa Maderas" et je ne voudrais pas vous dire et redire à chaque jour qu'il a fait beau (10 minutes de pluie depuis les 17 jours que nous sommes ici), que le mercure est monté à 33 ou 34 degrés, que nous sommes allés à la plage, que l'eau du Pacifique et les plages de sable sont magnifiques, que la nourriture est excellente ainsi que la piscine... j'aurais trop peur de faire des jaloux... surtout qu'aujourd'hui, il y avait peut-être des risques de verglas au Québec et qu'en plus, Julie et PKP sont de nouveau séparés...
Non! Aujourd'hui, je voudrais peut-être plus vous parler de notre groupe "d'abuelos et d'abuelas". Ces personnes avec lesquelles je vis depuis plus de 2 semaines et qui ont maintenant un peu moins de secrets pour moi et un tas de qualités exceptionnelles...
Jean-Pierre Joyal, d'abord... le leader efficace et passionné qui nous a transmis depuis déjà 6 mois son expérience, qui a su nous sécuriser quand c'était nécessaire et nous faire fonctionner à plein régime quand c'était le temps... Depuis notre arrivée, si je n'ai pas entendu 1 million de fois : "Jean-Pierre, svp..", je ne l'ai pas entendu une seule fois... Quelqu'un d'extraordinaire, mais lui vous dira que non, que c'est nous qui faisons le travail, et bla-bla-bla...
Sa conjointe, Lorraine Contant, ensuite... pour laquelle je pourrais dire les mêmes choses. Elle a les mêmes qualités que son "coco" et la même passion...
Pierrette Charest... Une autre qui en est à sa seconde expérience et qui nous a sécurisé, elle aussi, à sa façon. Une femme "sérieuse" jusqu'à ce que vous découvriez son côté plus coquin...
La 4e et dernière qui en est à sa 2e année, Micheline St-Arnaud, l'ingénue... Elle est impliquée dans nombre d'organismes culturels et humanitaires et elle travaille peut-être plus depuis qu'elle a pris sa retraite qu'elle le faisait auparavant.
Sa grande copine, Céline Tessier... une force tranquille, presque silencieuse mais qui fait, elle aussi, un travail splendide... Dans sa vie présente, elle donne des cours de français aux immigrés et réfugiés qui viennent s'établir dans la région de Victo et est donc très impliquée dans le domaine...
Je parle tout de suite de ma conjointe, Célyne Ross, qui m'a "embarqué" dans ce projet, insensé au départ... Je la trouvais "folle" mais je dois dire que j'aurai vécu une très belle aventure, grâce à elle.
Elle aura obtenu, ici, son doctorat "ès danse"... Vous lui demanderez de vous en parler plus en détail.
Celles que Célyne a recrutées maintenant, toutes fermières et infirmières :
Denise Blais, sa grande amie, qui saurait se faire comprendre dans toutes les langues de la terre...
Andrée Campagna, la grande argentière, celle qui a toujours sa tête bien en place sur les épaules...
Louise Roussel et Danielle Laroche, celles qui m'ont sauvé la vie et que tout le monde consultait aussi bien dans le domaine infirmier et médical que comme traductrices, deux des meilleures du groupe en espagnol et qui continuent même à perfectionner cette langue cette semaine en prenant des cours intensifs...
Judith, ensuite.. excellente également en espagnol, en théâtre, infirmière... qui a bourlingué un peu partout, allant même jusqu'à exercer son métier pendant nombre d'années auprès de communautés autochtones...
Les deux soeurs Cormier finalement... Lucie qui pourrait envoyer le lapin "energizer" se rhabiller, une boule d'énergie et de rire multipliée par encore plus que cela; et Marielle, la sage, la sportive, la philosophe... celle qui m'a donné ma plus belle leçon au cours de mon séjour ici, au Nicaragua, et qui me servira peut-être le restant de mes jours... De ça aussi, je vous reparlerai, un jour, si vous me le demandez et si vous avez une heure ou deux devant vous... :-)
Je pourrais également rajouter à cette liste le frère de Lorraine qui est avec nous depuis lundi et qui s'intègre tranquillement, pas vite, en devenant peu à peu notre "gourou"...
Voilà l'équipe qui constituait le groupe GPS 2016... Une équipe formidable, authentique, dédiée à laquelle je suis immensément fier d'avoir appartenu et avec laquelle je partage désormais des souvenirs impérissables... Merci à vous tous et toutes pour cette aventure magnifique...
Je leur chante notre chanson fétiche et caractéristique que nous chantions aux gens d'un peu partout ici afin de leur montrer notre amour et notre appréciation...
La-la-la-la... La-la-la-la... XXXXXXXXXXX

mardi 26 janvier 2016

À ma grande peine, j'ai oublié de vous dire qu'un nouveau membre s'était ajouté à notre groupe, hier. Il s'agit du frère de Lorraine, la conjointe de notre Jean-Pierre tout puissant, et devinez quoi? Il s'agit aussi d'un autre Jean-Pierre... Nous sommes donc maintenant 3 hommes et 12 femmes, ce qui veut dire que la proportion vient de passer de un homme pour six femmes à un homme pour quatre femmes... Ça se balance... presque...
Je dois aussi vous dire que quelqu'un est arrivé du Québec en oubliant d'enlever ses bottes d'hiver et qu'il a dû traverser une partie du Nicaragua avec de grosses bottes aux pieds... par plus de 30 degrés...
Comme ce qui se passe ici doit demeurer secret, je ne vous dirai qu'une chose : la personne en question est un homme et elle s'appelle J.-P... Voilã... Je n'ai nommé personne...
Ce frère de Lorraine a eu et a encore une vie et un parcours bien particuliers avec sa conjointe demeurée au Québec.
Ce serait trop long à expliquer mais Denise et Hermel, la soeur et le beau-frère de Célyne, le trouverait fort intéressant. Il s'est bien intégré au groupe et le groupe l'a tout de suite adopté...
Bienvenue, J.-P. !
Les vacances, les vraies, sont réellement commencées.
Après un déjeuner très émotif, hier, où plusieurs personnes ont versé quelques larmes ( non, je ne donne pas de noms...), nous avons fait nos adieux aux gens avec qui nous avons travaillé et partagé tant de choses ces 2 dernières semaines et c'était bien touchant... Jusqu'à la cuisinière Isabelle et son adjointe qui pleuraient à chaudes larmes. Il faut dire que beaucoup de liens s'étaient créés de part et d'autre.
Départ ensuite dans l'autocar du Centre vers San Juan del Sur, notre destination finale pour cette semaine. Un animateur du camp, Carlos, nous a accompagné jusqu'à notre auberge, "Casa Maderas", à quelques kilomètres de San Juan. Charmante place, à première vue, avec piscine (youpi), fleurs à gauche et à droite et chambres à flanc de collines en petites unités de deux. L'auberge se targue d'être eco-touristique et plein de petites chises sont faites en conséquences. Le meilleur exemple est l'air conditionné absent remplacé par plein de petites ouvertures pour laisser passer l'air frais... Mais aussi les bruits.
Les deux repas pris, dîner et souper, furent succulents et abondants. Ce n'est sûrement pas ici que je perdrai quelques livres cette semaine.
Les pkages (il y en a tout autour) sont à un peu plus de 10 minutes de marches et elles sont superbes. L'une d'entre elles est un paradis pour les surfers et nous avons pu le constater aujourd'hui puisque presque tout le monde s'y est rendu pour aller humer l'air de l'océan Pacifique. Au retour, se débarasser du sable accumulé dans la puscine est un vrai plaisir...
Voilà... À nous la farniente... ou presque... Puisque 5 d'entre nous ont décidé de suivre des cours d'espagnol.
Je pense qu'il y aura au menu, plus tard cette semaine, de l'équitation sur la plage, des massages, du yoga et du repos...
¡Hasta la vista!

lundi 25 janvier 2016

Je prends goût aux repos puisque j'en ai encore pris un hier.
Ce qui ne veut pas dire que la journée, elle, a été de tout repos...
À l'horaire tout de suite après le déjeuner, une conférence que le padre Santiago nous a donnée sur la mission du Centre qu'il a fondé, dédié surtout aux droits des enfants et des femmes. Les valeurs promulguées tiennent surtout en 3 lettres : PIA, c'est-à-dire participation, identité et affection. Le père Jacques Giroux est un homme remarquable comme on en rencontre peu... Le genre d'homme qui entre dans une pièce et qui fait que tout le monde se tait et le remarque. À l'aube presque de ses 80 ans, il est considéré à Nandaime quasiment comme un saint homme et on voit que sa notoriété est considérable même s'il fait très simple dans ses habits modestes et avec sa voix toute douce. Il est toujours à nous sortir certaines anecdotes tirées de sa vaste expérience ou à nous dire des phrases que Confucius lui-même a peut-étre déjà dites. Les 2 heures passées en sa compagnie ont semblées ne durer que quelques minutes.
Puis, en p.m., nous nous sommes pratiqués en vue du spectacle d'au revoir que le Centre voulait nous présenter en soirée. Et ensuite, nous sommes allés chercherun gâteau que nous voulions offrir aux intervenants d'ici qui ont travaillé avec nous ces 2 dernières semaines. Puis le souper comme tel, en compagnie des gens du Centre, qui se voulait en même temps un souper d'adieu.
Et enfin, ce fameux spectacle rôdé au quart de tour et qui n'avait, encore une fois, rien à envier à n'importe quel spectacle. Nous étions placés, les "abuelos et abuelas" du Québec dans une section à part et ce fût toute une "fiesta".
La troupe de danseurs a d'abord commencé par une présentation style "cirque du soleil" avec la pièce "Allegria"... Puis autre danse sur l'air de Nicaragua, Nicaragüita... devenu ici presque l'hymne national du pays, un peu comme notre "Gens du pays" au Québec, de Gilles Vigneault. Ensuite, présentation d'une vidéo faite par une membre du groupe, Marielle, qui résumait notre passage à Nandaime avec les enfants... Superbe! On y voyait des images de tous lors des jeux, des repas, des ateliers, dans l'autobus, en train de jouer ou de chanter...
Enfin, on nous a présenté à tous un certificat attestant de notre passage et signé par le padre.
Et puis, nous avons présenté une danse (le reel de la soupe aux pois d'Isidore Soucy) initiée par Célyne et qui a beaucoup fait rire l'auditoire puisque les danseuses se sont un peu empêtrées dans leurs pas... Non, ne demandez pas qui... Ce qui se passe ici reste ici... Et, pour terminer, nous avons tous chanté "la petite suite québécoise", un répertoire de 6 chansons folkloriques de chez nous.
Les enfants du camp étaient invités ainsi que leurs parents et plusieurs étaient présents, environ une centaine de personnes, peut-être un peu plus. Autres embrassades avec les jeunes et démonstration d'amour presque sans fin... Je pourrai dire que j'ai eu ma dose d'amour, ici, et probablement plus que je n'en ai moi- même donné... Ouf !
Le tout se terminant sur notre terrasse vers les 23h dans un grand éclat de rires et de retour sur les événements maintenant choses du passé.
Je m'excuse de ne pas mettre de photos mais, pour une raison que j'ignore, mes photos ne veulent pas apparaître sur le blog. Grand dommage car j'aimerais vous faire partager cela en images car, comme le proverbe le dit, une images vaut mille mots... À suivre...

samedi 23 janvier 2016

Petit jour de repos pour moi, hier, car nous étions pas mal fatigués à la fin de la journée. Le 3e et dernier "capamento" s'est terminé et, par la même occasion, notre mission et le réel but de notre voyage ici.
Hier matin, nous nous étions tous dit que c'était la dernière journée en compagnie des enfants et que nous devions la vivre à 100%, la savourer, la déguster et s'en imprégner pour qu'elle reste mémorable longtemps, très longtemps. Et, sincèrement, je pense que ce fût le cas pour nous tous.
On aurait dit une "journée de grâce" pour chacun d'entre nous. Les activités se sont déroulées sans anicroches, les jeux étaient parfaits, les enfants souriaient à pleines dents, l'amour était présent de part et d'autre. Quelques-uns ont eu de grosses émotions en serrant les enfants dans leurs bras lors du départ... Des sensations indescriptibles... Une satisfaction incommensurable...
Lors de notre traditionnel "hora feliz", on a fait un bilan global et final de notre séjour et de notre contribution à ce projet pas mal merveilleux et les bons mots fusaient de toutes parts.. Si je vous disais que certains avaient des "vibratos" dans la gorge, vous me demanderiez leurs noms mais je vous ai déjà dit, il me semble, que ce qui se passait au Nicaragua demeurait au Nicaragua.
En soirée, nous avons assisté à un spectacle de danse donné par la troupe du Centre pour le départ d'un groupe de jeunes venus d'Amos, en Abitibi et qui demeuraient dans des familles de la ville. Rien à envier à personne, croyez-moi... Spectacle de sons, lumières et costumes fabriqués ici. De toute beauté... Et le "maestro" de la soirée était justement un petit garçon, Andrey, qui a fréquenté notre camp et qui aide aussi ici, au Centre, à la radio communautaire, en plus d'être un "majordome de la terre". Cela faisait tout drôle de le voir habillé dans ses beaux atours.
Le groupe d'Abitibi a ensuite donné une petite prestation de danse et a présenté un petit video de leur ville, Amos, et de sa région. Ces jeunes partaient tout de suite après pour Managua afin de prendr un avion pour leur retour à Montréal via Houston en finissant par 7 heures de bus afin de rejoindre leur Abitibi.. Ouf !
Aujourd'hui, croyez-le ou non, nous sommes allés rencontrer des gens qui demeurent près et passent leurs journées à travailler au dépotoir de la ville. Une femme nous a expliqué qu'avec la récupération du plastique, du carton et du papier, ils réussissent à se faire 1000 cordobas pourlesdeux en 2 semaines, ce qui équivaut à un peu moins d'une quarantaine de dollars (US)... On ne peut se dire, après cela, que nous sommes bien, très bien dans notre Québec si froid... Et puis, en p.m, les filles ont pratiqué la danse qu'elles doivent présenter, à leur tour, demain soir, lors de notre soirée d'adieu à nous. D'autres sont en train de préparer un diaporama fait à partir de nos photos prises lors des différents camps que nous avons animés. Il devrait y avoir aussi, au programme, un pot-pourri de chansons québécoises... À reparler...
Voilà...
La portion vacances débute dès à présent... Une dernière journée ici demain, à Nandaime, et puis ce sera, dès lundi, la semaine de repos sur les bords du Pacifique, à San Juan del Sur, dans une petite auberge tenue par des Victoriavillois, je pense.




jeudi 21 janvier 2016

Autre jounée de camp, aujourd'hui, avec un nouveau groupe de jeunes, le 3e depuis notre arrivée.
Celui-ci était différent des autres parce que nous avions une brochette de niños et de niñas avec une bonne différence dans les âges; je dirais que cela devait osciller entre 5 à 14 ans. Donc, beaucoup d'expériences diverses, différences aussi dans la compréhension et dans la motrocité. Comme les ateliers sont faits pour des jeunes de 10 à 12 ans, c'est sûr qu´il y avait beaucoup d'adaptation et même d'improvisation à faire.
J'aurais un peu envie de vous parler de notre environnement, au CCOAR.
Comme vous le savez déjà, ce Centre a été fondé il y a maintenant 25 ans par un prêtre québécois, Jacques Giroux. Ici, tout le monde l'appelle "padre Santiago" et il est bien présent dans toutes les activités qui forment sa mission. Il vient nous saluer tous les soirs et nous demande comment la journée a été.
Le Centre est un complexe qui fait les 2 côtés d'une rue. D'un bord, il y a les bureaux administratifs et des salles de réunion, pour l'instant. De ce côté-ci, il y a les bâtiments où l'on demeure qui abritent aussi une radio communautaire et une grande place où se déroulent différentes activités : cours de danse et de cirque, présentations de toutes sortes... Par exemple, c'est là que nous avons pratiqué notre pièce de théâtre lors de notre arrivée et c'est aussi là que les filles du groupe pratiquent la danse qu'elles présenteront lors d'un spectacle qui se tienda dimanche qui vient.
Nous mangeons bien depuis que nous sommes ici et il y en a presque toujours trop.
Et, ce qu'il y a de plus important, les gens du Centre sont énormément accueillants et recevants envers nous avec un sourire présent en tous temps et en toutes circonstances.
Sur les photos qui suivent, vous avez un petit aperçu de notre univers, ici à Nandaime.
















mercredi 20 janvier 2016

Tout d'abord, la première phrase de mon dernier envoi aurait du se lire comme suit : un otro campamento terminado... Les doigts se sont probablement entremêlés quelque part...
Aujourd'hui, jour de congé... Congé, vous avez dit...
Autre journée de visite avec un premier arrêt au volcan Masaya, un de ceux qui sont toujours en activité. Le site est classé "Parc national" et est très bien aménagé. On a fait d'abord le tour d'un musée où on nous a expliqué l'histoire de ce volcan et même celle de la chaîne dans laquelle il est situé tout le long du Nicaragua. Puis montée jusqu'au sommet en car qui nous apporte à quelques pieds à peine du cratère. Une fumée bleutée s'en échappe constamment et une odeur de souffre est perceptible même si le vent soufflait aujourd'hui en sens contraire de nous. Un gigantesque trou et un paysage lunaire autour... Époustouflant...
La visite suivante a été un peu plus sérieuse car on nous a amené sur une colline dominant Masaya visiter une "fortaleza", la forteresse Coyotepe. Construite en premier lieu comme endroit de protection et de défense, sa fin a été un peu moins glorieuse. Elle a été transformée en prison lors de la guerre civile de la fin des années 70 et des milliers de personnes y ont été emprisonnées, torturées et tuées par la dictature au pouvoir à l'époque. Cela nous a fait un effet étrange de parcourir les différents niveaux et de voir ce qui reste des cellules où étaient entassés les opposants au régime : salles de torture, inscriptions désespérées sur les murs, gravées par les prisonniers, sang d'origine maculant encore certains murs... On nous a dit que quelqu'un qui entrait à Coyotepe n'en ressortait jamais vivant et qu'on amenait même certains récalcitrants au dessus du volcan Masaya pour les balancer dans la gueule du cratère quand toutes les autres tortures avaient échouées. Les USA ont joué un grand rôle dans toute ce drame et, probablement aussi, par ricochet, le Canada puisque nous sommes presque toujours solidaires de notre voisin. Enfin! On pourrait en parler longtemps. Cette visite était impressionnante par toute l'immense souffrance imprégnant l'endroit.
Dîner dans un "St-Hubert" du Nicaragua, le "Tip Top" puis départ vers un grand marché situé à l'intérieur d'une grande place entourée d'une muraille. La muraille est d'ailleurs ce que j'ai le plus aimé, personnellement... :-)
Après, visite d'un endroit où l'on fabrique des maracas à partir du fameux fruit de l'arbre dont je vous ai déjà parlé et qui a été, par le passé, sacré : le "jicaro". Rien à voir avec une usine ou une fabrique comme on l'entend. En fait, ce sont 4 ou 5 "casas" familiales, avec des femmes, des enfants et des hommes qui recoivent les fameuses cabosses en question, les apprêtent, les lavent, les vident, les font sécher, les remplissent de petites pierrailles, les peignent et les sculptent afin d'arriver au produit fini... le tout pour la fabuleuse somme de 1$ la maracas... Les "artistes" inscrivent le nom ou le dessin qu'on leur demande avec une sorte de petit canif carré avec une vitesse et une dextérité extraordinaires.
Enfin, au retour, nous nous sommes arrêtés dans un petit "pueblo", Catarina, pour admirer une vue unique et superbe sur toute la région environnante. D'où nous étions, nous avions à nos pieds un lac formé dans un ancien cratère, la "laguna Apoyo", la ville de Granada au lointain, puis l'immense Lac Nicaragua en plus de notre désormais protégé, le Monbacho, dominant le tout. Je pense qu'il faut l'avoir vu pour réaliser toute l'ampleur d'une telle vision. Et, cerise sur le sundae, 4 musiciens ambulants nous ont joué (pour quelques cordibas, bien sûr, quelques airs de chanson dont le célèbre "Nicaragua Nicaraguita", un moment magique dans un environnement merveilleux.
Retour au Centre vers 16h30 et les femmes qui n'en avaient encore pas assez ont tenu leur petit cours de danse folklorique du Québec (petite danse en ligne enseigné par ma conjointe Célyne sur un reel d'Isidore Soucy, " le reel de la soupe au pois") qu'elles présenteront dimanche à la fin de notre séjour ici.
Voilà donc notre journée de repos...
Ce soir, en plus, "l'happy hour" a eu lieu en compagnie de 3 personnes de Sherbrooke en visite et en travail ici afin d'étudier une façon d'améliorer la culture à la ferme appartenant au CCOAR et même y implanter la perma-culture... Autres gens, autre travail humanitaire. La planète est vraiment petite et une multitude de personnes s'y croisent constamment afin de changer et améliorer le sort de leurs congénères....
Demain, reprise des activités avec les niños et niñas... Et pas plus de repos qu'aujoud'hui, probablement...
On est ici pour ça... :-)
¡Hasta mañana, la gente!

mardi 19 janvier 2016

Un otro capemento, el segundo, termido.
Encore une fois, il y a eu beaucoup d'émotion lors de la réunion finale et la remise des cadeaux.
Les enfants nous attendaient dans la rue, ce matin, à côté du bus et la joie et l'amour qu'ils nous ont donnés, en nous voyant, sont vraiment indescriptibles... Un ou une veut à tout prix être à côté de nous, on nous montre des chansons en espagnol, on leur montre quelques mots de français. Je pense vraiment que le bonheur que l'on donne à ces mioches est incalculable et, comme a dit l'une d'entre nous,  ce  sera peut-être une petite graine semée pour plus tard.
On nous a conté l'histoire personnelle de quelques- uns de ces enfants et je vous jure qu'après avoir entendu certaines choses, on a le goût de leur donner, l'espace d'un court moment, une énorme dose d'affection.
En avant-midi, on a fait des jeux et 3 ateliers : fabrication de personnages en laine, olympiades ainsi que conte et mandalas. Et en après-midi, la fiesta pour tous : structures de ballons, maquillage, football, jeux de cirque, corde à danser... le tout se terminant par la fameuse "destruction de la piñata" remplie de bonbons...
Encore une fois, nous nous retrouvons présentement un peu fatigués mais bien heureux. Dans quelques instants, nous aurons notre habituelle rencontre pour le bilan final agrémentée de notre f ameux "happy hour".
Ce soir, quartiers libres".............. Si, amigos............:-)
Hasta la proxima historia....

GPS du cœur!

J'aime bien l'acronyme GPS (Grands-Parents Solidaires). Mais, ce n'est pas un GPS normal dont il s'agit. Un GPS à qui l'on dit: "je veux aller là " et qui nous demande à chaque instant de faire ceci ou de faire cela: "Tourne à gauche.. tourne à droite... revient sur tes pas". Le type de GPS que nous aimerions réaliser est bien différent. Il propose une activité et commence son travail en disant : "Vas-y, tu es capable de faire ça". Son aide pour atteindre le but se compose seulement de sourires et de bons mots. Farfelu? Pas tant que ça, si j'en juge par les yeux brillants et les sourires de satisfaction qui en résultent. C'est un GPS qui transforme son utilisateur à l'usage. Un GPS du cœur qui, nous l'espérons, lui permettra d'aller où il veut et aussi loin qu'il le veut.
Voici ce que nous faisons, presqu'à tous les jours, lors de notre retour, soit de visite soit du camp, et après la douche nécessaire à enlever toute la chaleur des chaudes journées d'ici... Certains appellent  ce la "le bilan", d'autres "l'heure de la bière" ou "la rencontre"...
Malheureusement, je ne puis rien dévoiler de plus parce que je vous ai déjà dit que nous avions décidé que ce qui se passait au Nicaragua restait au Nicaragua... :-)
Ne vous fiez pas non plus à l'heure inscrite sur mes commentaires. Ce n'est pas vrai que je me lève à 3 ou 4 heures du matin pour écrire. Le blog inscrit automatiquement 3  heures de moins. Le secret est donc dévoilé...

lundi 18 janvier 2016

Peu de temps pour écrire ce soir car il est presque 21h00 et nous venons tout juste de terminer les préparatifs du "capemento" de demain.
Un nouveau groupe d'enfants est arrivé ce matin, un peu plus jeune et un peu moins agité que celui de la semaine dernière. Plusieurs avaient même participé au camp de l'an dernier, semble-il. Par contre, toujours les mêmes beaux petits visages et les sourires chaleureux. De nouveaux noms à apprendre Luz, Renzo, Tairis, Adelita, Marissela, Ronny, Maisa, Jose ou Joana...
Les activités étaient les mêmes que pour le premier groupe mais nous avions plus d'expérience de sorte que tout se faisait de plus facilement, il me semble.
Après souper, les jeunes qui suivent des cours de danse folklorique ici, au CCOAR nous ont donné un petit aperçu de leur savoir-faire. La troupe est maintenant bien connue à Nandaime et sa réputation traverse les frontières puisqu'ils sont déjà allés danser au Salvador. Je leur ai demandé quand ils s'attendaient venir au Q uébec et la réponse fût : quand nous serons invités. À l'heure actuelle, on les entend encore répéter et ils le font 2 1/2 par jour, cinq jours semaine. Quelle beaux jeunes... Quelle belle jeunesse qui donne espoir en l'avenir...


Probablement plus de nouvelles demain, mes amis!
¡Hasta luego!

dimanche 17 janvier 2016

Je rajoute quelques photos de la journée du 16 car hier, elles ne voulaient pas passer...







Domingo... Jour de repos... Qui disent... Parce que nous, au lieu de se reposer, on a pris notre GPS (allusion à grands-parents solidaires) et nous sommes partis, tout de suite après le déjeuner, pour Granada, la 2e plus grande ville du Nicaragua, paraitrait-il.
Tout d'abord, un mot pour dire que pour le "desayuno", Isabelle nous avait servi le fameux plat traditionnel d'ici, le "nacatamoles", mais comme ce plat prend énormément de temps à faire, on a dit que celui-là avait été acheté tout fait.
Départ ensuite pour Granada dans un autobus public, le "collectivo". Ce sont d'anciens autobus scolaires, peinturlurés de toutes sortes de couleur, et qui prend des gens à tous moments le long de la route. Après les 20 kms qui ont duré presque une heure, arrivée au centre-ville de Granada. Nos 2 guides, Erling et Eduardo, nous ont tout de suite engouffrés dans le vaste marché de la ville... Une expérience presque hallucinante avec des couloirs à l'infini et de la marchandise de toute sorte : poissons cotoyant des vêtements, fruits se mélangeant à toutes sortes d'épices, souliers et breuvages voisinant des bibelots ou de simples pécadilles.  16 personnes se suivant dans un dédale où tout le monde se dépasse, se croise et s'accroche. Parfois, la ligne se déformait et nous pensions, pour quelques instants avoir perdu quelqu'un... Première expérience de la journée.
Ensuite, visite de la cathédrale et du musée "los tres mundos" dédié aux arts sous toutes formes dont peinture et musique. Deuxième expérience.
Puis, diner dans un petit resto populaire du centre-ville que tout le monde a bien aimé, je pense. Moi oui, en tous les cas.
Suivi d'un aller et retour vers la bordure du Lac Nicaragua, en calèche, s'il- vous-plait, merci, afin d'aller faire un tour de bateau autour des 360 îles (une par jour de l'année dit-on ici). Mais là, surprise.... Nous avions "oublié" 3 membres du groupe au centre-ville et nous étions à plusieurs kms. Quel soulagement après une demie heure de les voir arriver en taxi avec un de nos guides reparti à leur recherche.  Je vous assure que la croisière a été fort appréciée après un tel événement... Je ne puis donner les noms des personnes oubliées puisque nous avons déjà déterminé, tout le groupe ensemble, que ce qui se oassait au Nicaragua restait au Nicaragua. Troisième et quatrième expériences.
Le retour, enfin! Dans le même "collectivo" que ce matin, mais tassés dans l'autobus comme de vraies sardines. Sincèrement, je n'ai pas mémoire d'avoir été si tassé dans un endroit restreint comme ça. L'autobus pouvait contenir à peu près 40 personnes assises; eh bien, que le grand cric me croque si je mens, nous devions être pas loin d'une centaine de personnes : des enfants assis sur leurs parents, des gens debout collés les uns aux autres, des gens entrant un peu partout sur le parcours par en avant ou par en arrière... Célyne a cru revivre certains moments vécus en Inde...
Et tout ça, par 35 degrés dehors... Imaginez à l'intérieur de ce "collectivo"... On nous avait dit que c'était une expérience à vivre... au moins une fois! Eh bien, c'est fait!
Voilà donc pour notre journée de repos... Éreintant encore une fois mais, oh combien plaisant... Le vrai Nicaragua, celui des gens de la rue...
Demain, retour à notre mission, la raison pour laquelle nous sommes ici... les niños et les niñas...
Allez zou, gallinette... C'est reparti.

samedi 16 janvier 2016

Voici le témoin de notre aventure, notre raconteur officiel, celui qui voit les sourires à capter, les relations nouées, les belles scènes de solidarité, les moments d'émotion, de joie, de plaisirs. Aussi notre boute en train, celui qui déride nos petits niños et nos petites niñas, et tout le monde en fait! Merci Maouricio!

Autre journée éreintante mais, oh combien, gratifiante.
Après une soirée très longue hier pour les préparations d'aujourd'hui (impressions des photos souvenirs de chaque enfant, finition des sacs cadeaux à remettre, bilan de la première journée...), ce samedi a encore été très chargé finissant même près de 2 heures plus tard que prévu.
La maman de Jordan nous avait dit, hier, que son fils connaissait un poème et la journée a débuté aujourd'hui par notre petit Jordan récitant son long poème d' une voix bien claire devant tous les autres enfants et les moniteurs et les animateurs... Moment très fort et plein d'émotion et d'ailleurs, à la fin de la journée, dans son bilan, Jordan a dit que ce qu'il avait le plus aimé était d'avoir dit ce texte. Un beau texte que je n'ai à peu près compris mais qui parlait de la terre, parait-il, du danger qu'elle court et de la nécessité de se prendre en main et de la sauver. Wow!
En a.m., d'autres ateliers se sont déroulés comme le parachute, la création de personnages de laine ou le conte et les dessins de mandalas.
Et, en p.m., ce fût la grande fiesta : jonglerie, maquillage, ballons à décorer avec une piñata géante à "détruire" afin de récolter les dizaines et dizaines de bonbons cachés à l'intérieur.
Au retour, distribution de cadeaux et de souvenirs que nous avions apportés avec nous.
Et que de joie dans tous ces petits visages et que de noms placés sur ces visages (Eduardo, Ingrid, Grethel, Miguel, Sascha, Yamil, Jonathan, Pablo, Wiston, Analy, Jordan, Graciela, Allison, Maria...) et que d'amour donné et reçu surtout.
Et de touchants témoignages de ce que les enfants ont aimé ou pas, de ce qu'ils désirent, de leurs aspirations... Ma conjointe, Célyne, a même, jusqu'à présent, eu une déclaration d'amour d'un petit et reçu un cadeau d'une gentille petite fille, Graciela, qui consiste en un beau bracelet fait main avec une  plaque en bois portant l'inscription "nicaragua".
Tout ça pour vous dire que ce soir, encore une fois, nous sommes tous fourbus mais bien fiers du travail fait jusqu'à présent..

La journée d'hier a un peu ressemblé à cela... Division des enfants "para grupo del color - verdes, azules y rojos", bienvenue, règles de vie et discipline, pièce de théâtre, jeux pour se connaître, noms sur des bandeaux de têtes, ateliers divers (balles de sable, décoration des bandeaux, jeux logico- mathématiques, chant, dessin...).
Chacun des groupes fait une activité oendant un certain temps, puis ils font une rotation et chacun déménage dans l'atelier suivant. En dessin, par exemple, une petite fille a dessiné une belle dame sur un nuage et sa maison dessous avec le reste de sa famille; cela aurait pu personnifier un ange mais elle a dit que c'était sa maman qui était morte... Des moments d'émotions, il y en a eu comme cela un peu toute la journée... Muy interesante.
Il y a plusieurs anciens professeurs dans ntre groupe qui nus aident un peu en se servant de leur expérience, ce qui est beaucoup pour quelqu'un comme moi, par exemple, qui a eu seulement un garçon et peu d'activités en grands groupes.
Donc, la recette du bonheur dans ce groupe est : évoluer avec des profs, des infirmières et des fermières...
Le déjeuner est dans quelques minutes puis le "irque" recommence...
Il fait beau... il fait chaud... tout le monde semble heureux... "¡Perfecto!"

P.s. Ah oui... J'oubliais de dire que nous sommes au courant pour la mort de René Angélil. Nous ne sommes pas aubfond de la jungle, tout de même... Quoique!



vendredi 15 janvier 2016

Crevé mais bien heureux... Cela décrirait assez bien comment je me sens et peut-être aussi comment les autres se sentent également.
Après déjeuner, l'autobus scolaire nous amenant au "campamento 2016" vient nous prendre avec les enfants que nous accompagnerons. 33 "niños y niñas" et départ pour la "finca", c'est-à-dire la ferme appartenant au CCOAR où toutes les activités de la journée auront lieu.
L'accueil, une pièce de théâtre qui ferait fureur aux anciens "beaux dimanches" et des ateliers et des jeux qui s'enchaînaient les uns après les autres.
Malheureusement, je ne puis en dire beaucoup plus car il est maintenant plus de 9h30 et nous venons juste de terminer le post mortem de la journée.
Je vous mets quelques photos pour vous donner une bien petite idée de ce fût cette journée...
J'espère revenir demain pour plus de détails...
En attendant, tiens donc, j'ai soudain une petite pensée pour ma belle petite Charloutte adorée, en or, toute en sucre... que nous avons placée dans une garderie quelque part au nord, dans un pays bien froid... et j'aimerais bien lui faire un gros câlin...


Je voudrais vous dire qu'hier, nous avons eu la journée la plus chaude depuis que nous sommes ici, probablement près de 35 degrés et je ne sais pas combien ressenti.... Mais ce ne sont pas les bancs de neige qui auraient résisté longtemps, croyez- moi.
J'aimerais juste rajouter que je remercie tous ceux et celles qui ajoutent quelques commenraires à nos propos. C'est vraiment le "fun" de voir que vous nous suivez et que vous appréciez, "estimada gente"...
¡ Muchas gracias y buen dia !

jeudi 14 janvier 2016

Oh yoi yoi! Quelle journée pour moi... surtout.
Mais, auparavant, quelques nouvelles du groupe des GPS (grands-parents solidaires).
L'avant-midi a été consacrée à une répétition des différentes activités qui se dériuleront à oartir de demain matin : accueil des enfants, division par groupes de couleurs, répartition du matériel amené du Québec, répétition de la pièce de théâtre et des différents jeux au programme... Dire que l'on essaie de tout prévoir et que cela se passera peut-être tout à fait différemment... :-)
En après-midi, on nous a présenté une conférence sur la situation des femmes et des enfants au Nicaragua... Oh la la, les amis, que l'on est bien au Québec... Les chiffres sont hallucinants!
Puis, "las doce mujeres" du groupe ont eu droit à un cours de danse latine donné par le "beau Erling", un passionné et un artiste dans son domaine.
Moi, je suis allé chez la dentiste avec le Padre Santiago (excusez, pardon) comme interprète puisque je me suis cassé une dent il y a quelques jours et que j'étais en train de faire un ulcère sur la langue... Bref! Consultation avec la dentiste du Padre, limage du morceau de dent cassé, gel anti infection, crème à me mettre pendant une semaine, prescription d'antibiotiques en cas de besoin... tout ça pour 300 cordobas (un peu plus de $10)... Peut-être un miracle du Padre... :-)
Ce soir, finalisation par groupes des derniers détails et nous devrions tous être prêts pour demain....
Buena suerte!




mercredi 13 janvier 2016

Quand je vous disais que le "vrai" travail commençait...

Ce soir, c'était la préparation des sacs-cadeaux que nous remettrons aux enfants lors des journées de camp. Il y aura bien des choses dans ces sacs, ramassées par les personnes du groupe mais aussi et surtout faites à la main : marionettes de laine, crayons, calepins, collants, effaces, brosses et pâtes à dents... Viendront s'ajouter à cela les créations réalisées par les enfants : dessins, mandalas, personnages de laine, etc.

Demain, nous revisons toutes les activités que nous présenterons comme la pièce de théâtre et les ateliers, l'acceuil des "niños"...

Padre Santiago (Jacques Giroux) est venu jaser un peu avec nous au souper. C'est lui le fondateur du Centre et c'est un homme qui inspire le respect et l'admiration. Né à Beauport, il est au Nicaragua depuis 30 ans, dédié au service de la jeunesse du Nicaragua surtout. C'est lui que vous entendez parler sur la video du site du CCOAR. Un homme fascinant à cotoyer.

Allez zou! Dodo...

Hasta mañana...




Il est présentement 15h et nous revenons tout juste d'une excursion sur le volcan Mombacho (certains ont même dit que ce devrait être Momobacho :-).
Nous étions partis tout de suite après le déjeuner où Isabelle nous a servi des crèpes au sirop... made in usa; par contre, le miel était 100% nicaraguyen... et certifié bio.
Le Mombacho est le volcan au pied duquel est situé Nandaime. Le volcan avait déjà détruit la ville en 1572 et on l'avait alors reconstruite un peu plus loin. La montagne a 1375 mètres d'altitude dans sa partie la plus haute mais 1150 mètres là où nous pouvons aller visiter, sur le versant ouest.
Mélange de forêt tropicale, de forêt pluvieuse et de forêt naine, l'endroit est très bien aménagé. Le seul hic : le sommet était dans la brume épaisse de sorte que nous n'avons pa pu vérifier ce que nous a dit notre guide... que nous pouvions apercevoir le Québec, au loin.
Certains endroits ressemblaient à une vraie jungle avec une végétation abondante et luxuriante, des fleurs de toutes sortes dont 2 de la centaine de sortes d'orchidées présentes au Nicaragua...
Dîner au restaurant du site : pollo, cebollas con leche, ensalida y platanos...
Puis visite d'une plantation de café équitable située à 700 mètres d'altitude. La récolte étant déjà finie pour cette année, nous avons parcouru un ilot de plantation, les installations intérieures où se font l'écaillage et la fermentation des grains, les espaces extérieurs où les grains sèchent, etc. La propriété produit deux sortes de café arabica de 3 qualités différentes. Luis, notre guide, nous a dit, comme anecdote, que les enfants d'ici commencaient à prendre du café dès l'âge de 3 ans puisque le café de moindre qualité qui leur est réservé revient moins cher aux familles que le lait.
Je sais ce que vous allez nous dire : quand travaillent-ils, eux autres? Ça s'en vient, ne vous en faites pas puisque les choses sérieuses commencent dès demain... Peut-être même ce soir pour la préparation des journées de camp avec les jeunes....
Au boulot, gang!





Merci Maurice pour le temps que tu consacres à ce blogue.

On m'a demandé d'inscrire le nom de la fleur emblème du Nicaragua... la sacuanjoche. Il s'agit d'une grande fleur blanche à quatre pétales.
L'arbre lui aussi emblématique de Nandaime est le "jicaro". Avec ses fruits, sorte de cabosses, on fait les fameuses maracas utilées lors de plusieurs danses.
Le plat typique est "nacatamales". On prend presque une journée à le faire et on le sert lors des grandes fêtes familiales ou religieuses; il est à base de viande de porc, maïs, riz et on y ajoute un fruit dont je n'ai pas le nom pour l'instant. On pourrait peut-être le comparer à noutre fameuse "tourtière".
Enfin, deux mots semblent être des passe-partout lorsqu'on veut exprimer notre satisfaction : tuani... et deacachimba... On te fait une faveur... Plutôt que dire merci, tu utilises ces mots et les sourires apparaissent sur les visages... :-)
Allez zou! C'est reparti pour une autre journée...
Hasta luego, estimados amigos!

mardi 12 janvier 2016

Désolé pour le petit video placé plus tôt  aujourd'hui; il ne fonctionne pas. J'essaierai de nouveau... un jour...
Sacrebleu de technologie, parfois!

J'ai visité un quartier de Nandaime ce matin et j'ai trouvé bien les gens accueillants et souriants.

                          aperçu de la danse folklore présentée à notre groupe lors de notre arrivée....