mardi 2 février 2016

Cela me fait tout drôle d'écrire ce dernier message, peut-être, dans le confort de mon "chez-nous", à Victo.
Nous sommes arrivés un peu passé minuit, ce 2 février 2016... À quelques minutes près, nous revenions tel que prévu le 1er février. De petits changements au programme et à l'horaire en sont en partie responsables.
Hier, on peut dire, avec un peu d'humour, que nous avons déjeuné au Nicaragua, presque dîné au Mexique, soupé au-dessus des États-Unis et dormi au Québec dans notre maison. L'arrêt à Cancun était pour refaire le plein de carburant de l'avion : la température élevée (34 ou 35 degrés) au décollage, l'avion qui était complet et le poids des bagages et des passagers a fait en sorte que le vol a dû se faire en 2 temps.
Tout comme pour notre dernier jour à Nandaime, le dernier jour à San Juan en fût intense. Je pense que tous et chacun voulaient faire le plein, une dernière fois, de cette clarté et de cette chaleur que nous avons connues, de tous ces bruits d'oiseaux et de celui du vent dans les feuilles des arbres, des couleurs de toutes ces fleurs nous entourant... et aussi, et surtout, du sourire et de la simplicité et de l'authenticité de ces gens du Nicaragua qui semblent tant aimer leur pays malgré les conditions souvent difficiles dans lesquelles ils se retrouvent.
Le bus du Centre Oscar-Romero est venu nous chercher hier matin pour nous emmener à l'aéroport. Le conducteur ainsi qu'Erling, l'artiste, et Carlos, le cultivé, étaient présents et ce fût encore une fois des embrassades à ne plus finir... Avec les travailleurs aussi de Casa Maderas, serveurs, femmes de chambres, propriétaires... Je sens qu'ils ont aimé et apprécié les GPS en folie et que ces derniers le leur ont bien rendu.
J'ai personnellement adoré le Nicaragua et j'ai beaucoup aimé le travail que nous avons tous été y faire. Je ramène des centaines de photos dans ma caméra mais aussi des milliers d'images dans ma tête, plus belles les unes que les autres. Je sais que la situation des enfants ne changera pas du jour au lendemain parce qu'une quinzaine d'abuelos et abuelas du Québec y ont été de passage quelques jours mais, comme le disaient si bien certains, j'ai vraiment le sentiment d'y avoir amené une petite goutte d'eau et une petite graine qui feront peut-être une petite différence dans quelques jours, quelques mois ou quelques années. Pour une première fois, je suis revenu de voyage avec un sentiment de devoir accompli et l'âme sereine.
On pourrait se demander où est la justice, dans ce monde... Pourquoi tant d'inégalités? Pourquoi la violence faite aux enfants et aux femmes, surtout? Tout comme pour la guerre et la famine, c'est un peu utopique de se dire qu'on pourra tout faire disparaître cela... mais je pense que tous les petits gestes posés ici et là peuvent peut-être contribuer à atténuer et même changer les choses tranquillement...






Il me reste en mémoire tous ces sourires et ces accolades de la centaine d'enfants que nous avons accueillis... Ces souvenirs seront imprimés dans ma tête... dans nos têtes, pour toujours.

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