mercredi 3 février 2016

Nicaraguita...

Je crois que nous sommes tous tombés en amour avec cette chanson. Alors un lien sur l'une des interprétations les plus senties et spontanées, me paraît nécessaire.
Ça provient du site de "Spirale" et il y a là, en prime, des explications utiles...

Spirale: "Nicaragua, Nicaraguita..."

PERO AHORA QUE TE CONOZCO, NICARAGUA...
YO TE QUIERO MUCHO MÁS









Un autre petit blog, aujourd'hui, pour vous dire que la semaine écoulée a été aussi la semaine des "bibittes". Je ne voulais pas en parler avant de peur d'inquiéter les gens demeurés ici mais tout au fil des jours, on aurait dit que ces bestioles s'accumulaient et se multipliaient...
Un scorpion trouvé sur un patio avec sa douzaine de bébés, une couleuvre noire et grise rencontrée en plein milieu du chemin, des araignées inquiétantes dans les douches, quatre chats parcourant le site de l'auberge pour essayer de s'infiltrer sur nos chaises et même dans nos chambres, des moustiques piqueurs comme des B-52, des crabes s'infiltrant sous nos marches d'escaliers sans compter la raie qui a harponné notre Lucie nationale dans la mer, ce qui lui a valu une visite à la clinique de San Juan, un peu de morphine et plusieurs soins de nos vaillantes infirmières... La neige et le froid ont quand même du bon quand on voit le tout sous cet aspect.


mardi 2 février 2016

Cela me fait tout drôle d'écrire ce dernier message, peut-être, dans le confort de mon "chez-nous", à Victo.
Nous sommes arrivés un peu passé minuit, ce 2 février 2016... À quelques minutes près, nous revenions tel que prévu le 1er février. De petits changements au programme et à l'horaire en sont en partie responsables.
Hier, on peut dire, avec un peu d'humour, que nous avons déjeuné au Nicaragua, presque dîné au Mexique, soupé au-dessus des États-Unis et dormi au Québec dans notre maison. L'arrêt à Cancun était pour refaire le plein de carburant de l'avion : la température élevée (34 ou 35 degrés) au décollage, l'avion qui était complet et le poids des bagages et des passagers a fait en sorte que le vol a dû se faire en 2 temps.
Tout comme pour notre dernier jour à Nandaime, le dernier jour à San Juan en fût intense. Je pense que tous et chacun voulaient faire le plein, une dernière fois, de cette clarté et de cette chaleur que nous avons connues, de tous ces bruits d'oiseaux et de celui du vent dans les feuilles des arbres, des couleurs de toutes ces fleurs nous entourant... et aussi, et surtout, du sourire et de la simplicité et de l'authenticité de ces gens du Nicaragua qui semblent tant aimer leur pays malgré les conditions souvent difficiles dans lesquelles ils se retrouvent.
Le bus du Centre Oscar-Romero est venu nous chercher hier matin pour nous emmener à l'aéroport. Le conducteur ainsi qu'Erling, l'artiste, et Carlos, le cultivé, étaient présents et ce fût encore une fois des embrassades à ne plus finir... Avec les travailleurs aussi de Casa Maderas, serveurs, femmes de chambres, propriétaires... Je sens qu'ils ont aimé et apprécié les GPS en folie et que ces derniers le leur ont bien rendu.
J'ai personnellement adoré le Nicaragua et j'ai beaucoup aimé le travail que nous avons tous été y faire. Je ramène des centaines de photos dans ma caméra mais aussi des milliers d'images dans ma tête, plus belles les unes que les autres. Je sais que la situation des enfants ne changera pas du jour au lendemain parce qu'une quinzaine d'abuelos et abuelas du Québec y ont été de passage quelques jours mais, comme le disaient si bien certains, j'ai vraiment le sentiment d'y avoir amené une petite goutte d'eau et une petite graine qui feront peut-être une petite différence dans quelques jours, quelques mois ou quelques années. Pour une première fois, je suis revenu de voyage avec un sentiment de devoir accompli et l'âme sereine.
On pourrait se demander où est la justice, dans ce monde... Pourquoi tant d'inégalités? Pourquoi la violence faite aux enfants et aux femmes, surtout? Tout comme pour la guerre et la famine, c'est un peu utopique de se dire qu'on pourra tout faire disparaître cela... mais je pense que tous les petits gestes posés ici et là peuvent peut-être contribuer à atténuer et même changer les choses tranquillement...






Il me reste en mémoire tous ces sourires et ces accolades de la centaine d'enfants que nous avons accueillis... Ces souvenirs seront imprimés dans ma tête... dans nos têtes, pour toujours.

Invitation à changer son regard

(... intro...)
Nous sommes mardi matin de retour du Nicaragua.
Je suis fébrile ce matin.
(2 cafés, c'est déjà une bonne raison...).
Mais je suis fébrile surtout parce que j'ai peur de pas y arriver... Arriver à vous communiquer ce qui m'arrive ce matin.  Mais je me dois de le faire. Soyez indulgents, je vous en prie. Faites un effort pour tenter de découvrir l'essence de mon message à travers mon charabia...
Fini l'intro, je me lance...

(... introduction..)
Je crois que mon regard a changé! Voilà ce que je veux vous dire.
(Wow! Bravo! Tu vas pourvoir te passer de tes lunettes de presbyte!!!)
Et j'aimerais, cher lecteur, qu'il vous arrive la même chose. C'est la partie invitation du message!
(et donc un développement en deux volets...)

(partie des yeux changés...)
Du moins, c'était très clair, hier soir quand j'ai traversé le seuil de notre porte. Normalement, c'est l'immense plaisir de retrouver mon confort qui domine. Là, c'était un profond sentiment d'injustice qui m'a envahi.
Pourquoi moi? Pourquoi nous?

Et c'est pareil ce matin.
En allant chercher du lait, avec mon vieux bazou, je me dis que c'est drôlement mieux qu'une voiture à cheval!
(Bon! faudra bien que je le change un de ces quatre!)
En sirotant mon café dans la verrière baignée de soleil, je pense à ma petite chambre sombre de Nandaïmé où je ne pouvait me déplacer sans me cogner sur un meuble, une valise, une toilette...
(ou Lorraine)
Je me dis: "Ce n'est pas juste".
En pensant à ma prof d'espagnol qui, à 37 ans doit vivre chez belle maman en promiscuité avec toute la belle famille!
Je me dis: "Ce n'est pas juste".

Je crois que mon regard a changé.
Quand dans cette grande maison, nos trajectoires se croisent Lorraine et moi, on a juste envie de se faire un gros câlin!
(..ajoutés ici ce que vous voulez...)
Dans cet élan, il n'y a  pas de "Oui, mais..."; il n'y a pas de vieilles rancunes; il n'y a pas de lignes écrites en caractères minuscules au bas du contrat. Il y a juste deux être humains qui ont la chance de se voir avec des yeux clairs...
Ce matin, j'aimerais aussi faire des gros câlins à tous ceux que j'aime.
Et à vous tous, mes compagnons de voyage si "humains".

J'ai perdu huit livres.
(Merveilleux je me sens plus beau!)
J'ai changé mon regard!
(Bravo! Je me sens plus heureux.)

Tout cela, c'est grâce à ce projet au Nicaragua où nous avons été plus que des touristes. Nous nous sommes investis avec beaucoup d'énergie et d'enthousiasme. Avec aussi humilité et sincérité, je crois, en nous inscrivant dans les grands objectifs du Centre de Nandaïmé. C'est cette attitude qui nous a ouvert les yeux et qui nous a changés.

Pourvu que ça dure!
Je sais que ce sera difficile de garder cette clarté de vue, cette santé de l'âme.
Il faudra que je m'y mette chaque jour. N'est-ce pas encore plus important que sa condition physique?

(...partie invitation...)
Et à vous tous qui me lisez.
(si vous êtes encore là???).
Je crois sincèrement qu'on peut tous changer son regard...pour un regard plus juste , un regard plus humain.

Si "changer votre regard" vous intéresse, prenez contact avec nous.
Faites nous signe pour un "compromiso" (engagement) de 2 semaines seulement.
Si vous avez 5 minutes, je vous en parlerai pendant 5 minutes; si vous avez une heure, je vous en parlerai pendant une heure. Si vous avez une journée, je vous donnerai plein de détails et vous aurai mille raisons de participer à ce projet.

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(Oui, je sais! Vous n'avez jamais rien lu d'aussi éclaté! Les spécialistes en éducation appelle ça "simultané". Mais bon, on peut pas tout changé!)
(... et non, je ne met rien dans mon café!)
(...vous avez compris que les parties en italiques sont pour vous montrer que je suis aussi capable d'une pensée structurée!!!...et séquentielle, comme disent les spécialistes..)


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Quelques proverbes...
Des sages qui ont compris, bien avant moi, bien avant nous...

"A quoi sert de voyager si tu t'emmènes avec toi ? C'est d’âme qu'il faut changer, non de climat."(Sénèque)
"Qui n'a pas quitté son pays est plein de préjugés."(Carlo Goldoni)
"On voyage pour changer, non de lieu, mais d'idées."(H. Taine)
"Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux."(Marcel Proust)

dimanche 31 janvier 2016

Merci de cette cure aérobique!

Nous allons bientôt fermer nos valises et quitter ce décor ensoleillé et magnifique du Nicaragua. Un décor chargé d'une telle force vitale. C'est entouré de hautes haies de Bougainvilliers et du chant puissant et coloré de la ménate que je pense à mon pays de neige et de poudrerie.
Retour au froid mais surtout dans l'opulent confort bourgeois qui est notre lot à tous.
J'ai raté quelques sorties de ski de fond mais j'ai eu droit à un super traitement aérobique.
Une bouffée d'oxygène pour le cœur et l'intelligence. Une bouffée d'humanité.
*** Merci aux enfants de Nandaime pour leurs sourires, leur entrain et l'affection qu'ils nous ont donné.
*** Merci à nos amis, animateurs, du centre Oscar Romero d'être si courageux et persévérants.
*** Merci à mes amis, abuelas y abuelo, de votre engagement si entier et de votre enthousiasme. Vous répandez la bonne humeur sur votre passage. C'est un bonheur de vous accompagner.

samedi 30 janvier 2016

Jeudi soir, nous avons appris qu'un resto à San Juan présentait un spectacle de chansons et de danses folkloriques et nous avons donc décidé, la gang de GPS, d'aller y prendre notre souper ensemble.
Nous sommes donc montés à 16 (incluant le chauffeur) dans la van de l'auberge et nous voilà partis pour la "ville", San Juan del Sur étant situé à une dizaine de kilomètres de notre endroit.
Il faut dire que le tourisme commence à arriver ici et qu'il est bel et bien rendu dans cette petite localité.
À partir d'ici, je ne parle que pour moi , les opinions et les goûts étant bien différents d'une personne à l'autre.
Nous nous sommes fait "agressés" tout de suite en débarquant du car par des vendeurs de toutes sortes : vendeurs de bijoux surtout, de babioles diverses, d'objets tressés... Certaines du groupe en ont tout de même profité pour acheter quelques souvenirs à leurs proches ou à leurs petits- enfants puisque j'avoue que la marchandise n'est pas très chère, surtout aorès un peu de marchandage.
Vint ensuite le souper au resto "El Timón", réputé pour ses poissons et fruits de mer, d'après les gens d'ici. Réputation fondée d'après Célyne et moi. Moi, j'y suis allé avec les queues de langoustes grillées, elle avec une assiette de crevettes grillées aussi, à l'ail. Tout simplement délicieux... Incluant l'apéro et les quelques bouteilles de vin accompagnant le tout, il faut dire que c'était bombance à notre table, comme partout ailleurs dans le resto. Pour ici, il s'agit probablement d'un gros contraste puisque nous avons croisé ou aperçu nombre de gens, jusqu'ici, qui n'auront peut-étre jamais la chance de faire la "fête" de cette façon. Mais là est tout le dilemne de cette petite planète "Terre" où la "justice" ne semble pas régner à beaucoup d'endroits.
Une "grosse" (excusez l'expression mais c'est la seule qui me vient pour l'instant) madame qui servait d'animatrice a ensuite fait lever l'assemblée en présentant les musiciens, excellents, et une troupe de danseurs habillés de costumes plus éclatants les uns que les autres. Elle nous a présenté, nous, les "abuelos et abuelas" venus du Canada afin de faire un peu d'aide humanitaire en plus de présenter d'autres groupes venus ici en vacances ou pour le travail.. Il semblait y avoir des gens de partout puisqu'elle a nommé une cinquantaine de pays, d'ici à la Russie, en passant par l'Amérique, l'Europe, l'Asie ou l'Afrique... Devinez qui a crié le plus fort et avec le plus d'entrain... Eh oui, les GPS du Québec....
Les filles du groupe et notre "jefe" J.P. ont ensuite passé presque tout le reste de la soirée sur la piste de danse, s'éclatant comme de vrais gamins parfois... Une est même tombée sur la piste, une autre s'est faite demandée à danser par le "professeur"... ça "swingait la compagnie dans la boîte à bois", je vous en passe un papier. L'expression folklorique québécoise "domino, les femmes ont chaud" n'a jamais été aussi vraie... Quand la navette est venue nous chercher à 22h30, la plupart étaient encore en train d'user leurs souliers... et même leurs pieds puisque certaines les avaient même enlevés.
Ouf que les gens ont fait "sortir le méchant", expression que j'emploie de la bonne façon.
À part cela, tout baigne dans l'huile... La chaleur est au rendez-vous, le soleil aussi... et même le vent qui a soufflé très, très fort à plusieurs reprises, cette semaine. Lorsqu'on est à l'intérieur, il souffle parfois si fort qu'on a un peu l'impression qu'il y a une tempête à l'extérieur. Par contre, comme il est chaud, il rend la température plus supportable puisqu'il n'a toujours pas fait en dessous des 30 degrés, sauf la nuit ou c'est la grosse froidure à 23 ou 24... Misère!